La fusion du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) et de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) serait une "erreur", a déclaré Paul Champsaur, président de l'Arcep dans une interview au Monde, daté de mercredi. Cette prise de position de M. Champsaur intervient alors que le nom du nouveau président du CSA sera connu officiellement mercredi. Selon des rumeurs insistantes, Michel Boyon, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin à Matignon et actuel président de RFF (Réseau ferré de France) succéderait à Dominique Baudis. "Ce serait une erreur" de fusionner ces deux entités, a affirmé M. Champsaur, faisant valoir que ces instances ont des "missions très différentes", le CSA étant "un régulateur du contenu" et l'Arcep "un régulateur économique et concurrentiel des réseaux". "La numérisation pose la question de la séparation à long terme de la gestion du spectre audiovisuel de la gestion du contenu par le CSA", a-t-il ajouté. Alors que les députés s'apprêtent à discuter de la loi sur la télévision du futur, qui prévoit notamment l'extinction en 2011 du signal analogique des télévisions au profit de fréquences numériques, M. Champsaur a souligné que "le principal enjeu concerne l'évolution" de ces fréquences. Les télécommunications "ont besoin de fréquences supplémentaires", a-t-il ajouté, faisant valoir qu'elles sont "essentielles au développement de services mobiles à haut et très haut débit innovants". M. Champsaur souhaite une "politique européenne harmonisée en matière de fréquences" sans pour autant appeler à la création d'une autorité de régulation européenne, comme le souhaite la commissaire européenne chargée des télécommunications, Viviane Reding.
Rédaction
23 janvier 2007
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