Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel Dominique Baudis a affirmé sur Canal Plus que le CSA avait "prouvé son indépendance", en réponse à la polémique sur le mode de nomination des conseillers. Le président de la République, Jacques Chirac, le président du Sénat, Christian Poncelet et celui de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, doivent nommer dans les jours qui viennent trois personnalités au CSA, parmi lesquelles le successeur de M. Baudis, dont le mandat arrive à échéance. Une polémique a éclaté à ce sujet, certains, notamment à gauche, craignant qu'à l'occasion de ces renouvellements, le CSA soit uniquement constitué de personnalités de droite et prêtant au chef de l'Etat l'intention de "recaser" ses proches. Interrogé sur cette polémique, M. Baudis a souligné que les conseillers du CSA n'étaient pas "liés et dépendants de ceux qui les ont nommés". "Ce n'est pas le cas", a-t-il martelé. "Nous avons prouvé que nous étions indépendants". "Les pressions qui s'exercent sur le CSA pour tenter de nous convaincre de faire ceci ou de ne pas faire cela, ce n'est pas tant du milieu politique qu'elles viennent, ce sont des grands groupes audiovisuels", a-t-il par ailleurs noté. Tirant le bilan de ses six années à la tête du CSA, M. Baudis s'est félicité du "succès de la TNT". "Incontestablement, c'est le projet le plus important parce que c'est celui qui concerne le plus grand nombre", a-t-il déclaré, rappelant qu'il y avait, à l'origine, "une résistance de beaucoup d'opérateurs et une certaine indifférence de la part de beaucoup d'observateurs qui n'y croyaient pas". "Contre toute attente, on a réussi. Les Français l'adoptent très rapidement", a-t-il souligné.
Rédaction
22 janvier 2007
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