L'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a affirmé sur RFO télévision que "le système médiatique a pris le contrôle de la campagne" pour l'élection présidentielle. Selon M. Rocard, qui n'a pas cité de médias en particulier, "le système médiatique" a en fait "anticipé l'ouverture de la campagne", ce qui fait qu'"on est en campagne depuis un an et demi alors que les candidats sont à peine désignés". "Tout cela n'a pas de sens", a accusé l'ancien Premier ministre du président François Mitterrand, selon qui "toutes les campagnes électorales françaises ont montré que ceux qui sont partis trop tôt se sont tous plantés". "Cette loi historique n'a pas eu d'exception jusqu'à maintenant", a-t-il ajouté: "Sarkozy peut être l'exception, ou Ségolène peut être l'exception, on verra bien". Reconnaissant que Ségolène Royal n'était pas le candidat qu'il avait soutenu pour porter les couleurs du PS à la présidentielle, M. Rocard a rappelé qu'il avait défendu Dominique Strauss-Kahn: "J'essayais de jouer un candidat plus expérimenté, c'est-à-dire pouvant s'installer aux manettes le lendemain de son élection sans période d'apprentissage, c'est une différence (avec Mme Royal) qui n'est pas majeure, mais enfin c'est une différence". "Mme Royal est une femme de tête, intelligente, qui a toutes les capacités de caractère, car il en faut pour ce chien de métier, elle est un peu courte en expérience mais elle apprend vite, et tout espoir est ouvert", a ajouté M. Rocard, interrogé dans l'émission "Otrement dit", diffusée dans l'ensemble de l'outre-mer sur les antennes radios et télévisions de RFO.
Rédaction
10 janvier 2007
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