NRJ Group, qui possède notamment la chaîne gratuite de télévision numérique terrestre NRJ 12, s'est inquiété pour le pluralisme et l'indépendance dans l'audiovisuel en France, après l'annonce de l'entrée de TF1 dans AB Groupe. L'opération "illustre la difficulté de surmonter le défi du pluralisme et de l'indépendance dans l'audiovisuel en France", a indiqué NRJ Group dans un communiqué. TF1 vient d'annoncer avoir pris une participation de 33,5% dans le groupe de télévision AB Groupe (RTL 9, NT1...). Sur les cinq nouveaux entrants indépendants candidats à la télévision numérique terrestre (TNT) en 2000, il n'en reste plus que trois, après l'abandon de Pathé en 2004 et l'ouverture du capital d'AB Groupe à TF1, souligne NRJ Group. Les trois groupes indépendants considérés comme des nouveaux entrants sont NRJ Group, BFM TV et Bolloré (avec Direct 8). Selon NRJ Group, les droits audiovisuels sont "verrouillés" par les opérateurs historiques, le marché publicitaire "est contrôlé à plus de 80%" par ces mêmes opérateurs et "le cadre législatif et règlementaire est mis au service de la préservation et du renforcement de l'oligopole". "Tout est fait pour étouffer économiquement les nouveaux entrants", estime le groupe, qui va en appeler aux députés pour que le projet de loi sur la télévision du futur soit "rééquilibré". Le Sénat a adopté fin novembre le principe de l'attribution d'un canal bonus aux chaînes privées TF1, M6 et Canal+, en compensation du passage au numérique que leur impose le projet de loi sur la télévision du futur. Le texte prévoit le basculement de la télévision analogique vers le numérique à partir du 31 mars 2008 pour s'achever fin novembre 2011. Le projet de loi doit passer devant les députés début 2007.
Rédaction
6 décembre 2006 à 01h00
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