Interrogé par le quotidien le Monde sur la reprise éventuelle de son développement international, le président de Canal+, Bertrand Méheut, répond : "Oui, tout à fait". "Nous regardons toutes sortes de dossiers. Nous souhaitons être opportunistes en restant raisonnables. Vivendi est à cet égard un actionnaire très engagé à nos côtés. A chaque fois que nous avons proposé d'investir dans notre développement, comme lors des enchères sur le foot, Vivendi a joué son rôle", dit-il. Cette déclaration se démarque de la politique de réduction de la voilure et de désendettement suivie depuis 2002 par la filiale du premier groupe de média européen. Cette stratégie avait conduit à la cession, en 2003, de Telepiu en Italie et de sa filiale nordique Canal Nordic, puis en 2004 de Canal+ Benelux (2004), sans parler de la sortie progressive de l'espagnol Sogecable et de son désengagement de l'allemand Première à la fin des années 1990. La Pologne, via Cyfra+, est aujourd'hui la seule implantation importante de Canal+ à l'international. "Canal+ a déjà gardé une présence forte en Pologne. Un développement complémentaire dans les pays émergents ne nous paraît pas impossible mais une acquisition majeure ne semble pas le scénario le plus probable", déclare Richard Houbron, analyste chez Ixis Securities en réaction aux propos de Bertrand Méheut. Ce nouvel appétit international témoigne aussi du retour à l'offensive d'un groupe désormais désendetté et dont la rentabilité devrait vivement s'accroître après le rapprochement avec TPS, qui doit être finalisé début janvier.
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