La croissance des télécoms en Europe ne dépassera pas 3% dans les cinq prochaines années, en raison du déclin de la téléphonie fixe et de la saturation de la téléphonie mobile, a estimé l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en europe (Idate). "L'ère de la croissance à deux chiffres est terminée", a déclaré Sophie Bismut, consultante à l'Idate, qui faisait le point sur la santé des télécoms en Europe, à l'occasion du sommet organisé jumsqu'à jeudi par l'Idate à Montpellier. "La croissance du secteur des télécoms va décroître progressivement et n'atteindra que 2 voire 3% dans les cinq prochaines années", a-t-elle dit. L'Idate attribue ce ralentissement au déclin de la téléphonie fixe, à la saturation de la téléphonie mobile, qui équipe près de 100% des Européens, et aux revenus moins importants qu'auparavant générés par ces activités, du fait de la concurrence et de la régulation accrue. L'Europe comptait 200 millions de lignes fixes et 22 millions d'abonnés à la téléphonie mobile en 1996. Dix ans plus tard, elle compte 230 millions de lignes fixes, 456 millions d'abonnés au mobile et 60 millions de lignes internet haut-débit, selon les chiffres de l'Idate. Pour Mme Bismut, la croissance du secteur dans les prochaines années sera déterminée par quatre éléments: la demande des consommateurs (seront-ils intéressés par de nouveaux services et seront-ils prêts à payer?), les stratégies des opérateurs (vont-ils savoir s'adapter?), la technologie (quelles innovations seront lancées?) et la régulation (affectera-t-elle la croissance?). "Mais faire des prévisions dans ce secteur est très difficile: l'industrie des télécoms continue d'innover et de se transformer, et nous sous-estimons peut-être ses capacités d'adaptation", a-t-elle estimé.
Rédaction
15 novembre 2006
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