Le nombre de clients ayant choisi de se désabonner de France Télécom pour opter pour le dégroupage total a plus que quadruplé en un an, passant à 1,2 million à fin juin, selon les chiffres publiés mardi par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep). Un an plus tôt, fin juin 2005, ils n'étaient que 261.000. Les lignes partiellement dégroupées, qui permettent d'augmenter le débit de sa connexion internet tout en gardant son abonnement à France Télécom, sont quant à elles en recul pour le deuxième trimestre consécutif, à 2,15 millions, relève l'Arcep. Sur un an, leur nombre stagne, à +4,4%, ce qui montre que de plus en plus de clients au dégroupage partiel choisissent de migrer au dégroupage total, indique l'Autorité. Les abonnés internet plébiscitent la téléphonie sur IP (VoIP), qui est incluse dans la plupart des forfaits et comprend des appels illimités en France et vers certaines destinations à l'étranger: ils sont 4,839 millions à utiliser ce service en France. L'Arcep souligne le "développement très rapide de la téléphonie sur IP": "en un an, près de 3 millions d'abonnements supplémentaires à des services de téléphonie sur IP ont été souscrits, ce qui représente une croissance de 149,6% sur un an". Au deuxième trimestre, la voix sur IP représente ainsi 13% des abonnements et 17% des volumes de téléphonie fixe, selon l'Arcep. Son essor a un effet stimulant sur la téléphonie fixe en général: "depuis le début de 2005, le volume de trafic au départ du fixe s'est stabilisé alors qu'il baissait à un rythme de l'ordre de 4% par an auparavant", note l'Autorité. Ce volume croît de 0,5% sur un an au deuxième trimestre, la hausse de la voix sur IP masquant la dégringolade de la téléphonie traditionnelle, dont le trafic chute de 10,2%.