France 3
 

Rédaction
20 octobre 2006

Une grève de 59 minutes à France 3, à l'appel du syndicat SUD pour réclamer une hausse des salaires, a été suivie vendredi matin par "13,6% des personnels planifiés, hors cadres de direction" et a perturbé la diffusion de la tranche d'information "12/13", a indiqué la direction. "Six éditions régionales sur 24 ont été maintenues" et ont été diffusées normalement à 12H00, les autres étant remplacées par "L'édition des régions", sélection d'informations de toutes les régions réalisée par la rédaction de France 3 Sat, a précisé la direction de France 3. A 12H30, l'édition nationale "n'a pas été diffusée et a été remplacée par une rediffusion de +L'édition des régions+", a-t-on ajouté. Les six éditions régionales maintenues ont été celles des Pays-de-la-Loire à Nantes, de Basse-Normandie à Caen, de Haute-Normandie à Rouen, du Centre à Orléans, de Champagne-Ardennes à Reims et de Franche-Comté à Besançon. La CGT a dénoncé dans un communiqué "une atteinte au droit de grève à Besançon", où, selon le syndicat, "la direction a diffusé un journal de la mi-journée presque entièrement constitué de reportages de journalistes grévistes". SUD avait appelé "tous les salariés" de France 3 à cesser le travail vendredi, de 11H45 à 12H44, pour exiger une "augmentation générale" des salaires de 150 euros par mois, "exprimée en points d'indice", a indiqué le syndicat dans son préavis de grève. Plusieurs préavis similaires, appelant à 59 minutes d'arrêt de travail et réclamant une telle hausse des salaires, ont été déposés par d'autres syndicats de la chaîne. Après la CFDT et le SNJ pour lundi dernier, puis la CGC pour mercredi dernier, FO a déposé un préavis pour mardi prochain de 18H45 à 19H44 et la CFTC pour jeudi prochain de 10H30 à 11H29. Seule la CGT a appelé à une grève de 24 heures, lundi prochain. La CGT réclame non seulement ces 150 euros d'augmentation mais affiche d'autres revendications. Le syndicat veut notamment la "garantie que l'évolution de la masse salariale ne sera pas financée par une réduction des emplois ou une externalisation de l'activité". Une réunion jeudi entre la direction et la CGT sur son préavis n'a "pas permis de dénouer la crise", selon le syndicat. Lundi matin, l'appel à la grève de la CFDT et du SNJ avait été suivi par 18% des personnels planifiés, hors cadres de direction, et avait perturbé des programmes de la matinée. Mercredi soir, à l'appel de la CGC, il y avait eu 13,6% de grévistes et le "19/20" n'avait pas été diffusé normalement.

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