Les journalistes de la CGT (SNJ-CGT) de France 3 ont dénoncé lundi la façon dont les médias couvraient les activités de Nicolas Sarkozy, notamment l'entretien avec le CRS blessé dans une agression diffusé le 21 septembre sur le service public. Dans un communiqué, le SNJ-CGT a souligné que l'entretien avec ce CRS n'avait pas été directement filmé par France 3 qui l'avait cependant diffusé. "Non seulement la décision du reportage nous échappe, mais son contenu aussi", a souligné le SNJ-CGT de France 3, dans un communiqué antérieur aux arrestations des agresseurs. Un petit groupe de journalistes, dont France 3 ne faisait pas partie, avait été autorisé par le ministère de l'Intérieur à venir s'entretenir avec le CRS blessé, dans sa chambre d'hôpital, après la visite que lui avait rendu le ministre Nicolas Sarkozy. Ce sont les images prises à cette occasion que France 3 avait diffusé. Secrétaire général du SNJ-CGT audiovisuel, Jean-François Téaldi a estimé pour sa part que la convocation de la presse pour assister aux arrestations lundi à l'aube aux Tarterêts, à Corbeil-Essones, relevait de la même dérive que cet entretien. "Les journalistes sont amenés à faire la campagne de Nicolas Sarkozy", a-t-il déclaré à l'AFP. Le SNJ-CGT de la rédaction nationale de France 3 a appelé les journalistes et les rédacteurs en chef à "s'interroger sur leurs pratiques". "Notre rôle est de donner un sens à ce qui se passe, non d'être dans l'émotion pure", a-t-il souligné.
Rédaction
26 septembre 2006
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