Lourds bijoux d'argent, foulard noir et robe très colorée, Ram Beti, jolie adolescente népalaise, vit au Teraï occidental et appartient à l'ethnie minoritaire des Rana Tharu. Devenir médecin, c'est le rêve de cette villageoise, une brillante élève attachée aux traditions. Dans son documentaire "Ram Beti, princesse du Teraï" (52 minutes), inédit à la télévision, diffusé sur France 5 aujourd'hui à 15h20, le réalisateur Patrick Profit tente de percer le mystère des origines des Rana Tharu et de décrire leur société, à travers le témoignage appliqué de Ram Beti sur la vie de son village. Selon la légende, l'histoire commune des Rana Tharu et du Népal remonte au XVIe siècle quand les épouses de guerriers rajputs, haute caste du Rajasthan, avaient trouvé refuge au Teraï, fuyant les envahisseurs moghols. Apprenant la mort de leurs maris au combat, les veuves épousèrent, selon les versions de la légende, les hommes du Teraï ou les esclaves qui les avaient accompagnées dans leur fuite. Devant la caméra de Patrick Profit, l'oncle de Ram Beti livre une toute autre histoire: ce ne sont pas des veuves qui s'étaient établies au Teraï mais douze guerriers rajputs survivants... Le film balaye aussi la réputation de société matriarcale attribuée aux Rana Tharu. Selon Patrick Profit, ce peuple est seulement "très tolérant, surtout pour les femmes". Les hommes sont polygames si la première épouse l'accepte. Mais les femmes n'ont réellement acquis que récemment voix au chapitre.
Rédaction
5 août 2006
Derniers coms
+ commentés
Forums
33