L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir juge que le projet de loi du gouvernement visant à renforcer les droits des consommateurs est "une plaisanterie", s'indigne son président Alain Bazot dans les colonnes du Parisien. "Les rares avancées dont Thierry Breton, ministre des Finances, s'attribue la paternité sont en réalité imposées par une directive européenne", assure M. Bazot, en concluant: "Au total, ce projet de loi est une plaisanterie. Et la présentation qu'en fait Breton est une tromperie". Il critique très vivement l'une des mesures phares du projet de loi, qui doit permettre aux consommateurs de faire valoir collectivement leurs droits devant la justice sous la forme "d'actions de groupe". "Le dispositif gouvernemental est très complexe et dissuasif" et "n'a rien à voir avec la véritable action de groupe", affirme M. Bazot, selon lequel le système choisi par le gouvernment oblige les consommateurs à agir individuellement, ce qui "les maintient dans l'isolement" au lieu de les rassembler. Il estime que "Thierry Breton est viscéralement opposé aux recours collectifs, tout comme le Medef" mais qu'il "n'a pas le courage de le dire." Même sévérité du président de l'UFC-Que choisir sur une autre mesure emblématique, qui instaure la gratuité du temps d'attente pour l'assistance téléphonique. "Il est très étonnant que le gouvernement ait limité dans ce domaine la portée de son projet de loi au secteur de l'internet et de la téléphonie", selon lui. M. Bazot juge enfin que la mise en place d'un site internet comparant les tarifs de l'essence chez différents vendeurs "est un gadget". Pour lui, "le problème n'est pas une absence d'information mais une absence de concurrence dans ce secteur en particulier".
Rédaction
22 juillet 2006
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