Le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) dénonce une "reprise en main politique et économique de la presse". Dans un communiqué, ce syndicat évoque "la reprise en main politique des médias par le pouvoir en place allant de pair avec un contrôle économique croissant des grands groupes industriels sur la presse écrite et audiovisuelle". Pour le SNJ-CGT, à quelques mois des élections présidentielles, "la tentation du pouvoir politique d'opérer une prise de contrôle subreptice des medias était grande". Le SNJ-CGT cite pour exemples Paris-Match, où "Lagardère renvoie le rédacteur en chef pour avoir déplu au ministre de l'Intérieur et candidat aux présidentielles", à Radio France, où "on déplace les gêneurs de penser correctement ou on remanie la grille des programmes vers le moins disant informationnel". Dans les chaînes de télévision, publiques et privées, "on censure les documentaires". Sur les chaînes publiques, "on évite les vrais débats politiques". Ce "prêt à penser" politique va de pair, pour le syndicat, "avec un contrôle économique de plus en plus étroit des médias par les grands groupes industriels ou les banques", Bolloré, Rothschild, Bouygues, Lagardère, Dassault, "tous des affidés de l'Elysée, Matignon ou de la Place Beauvau". La "mise en coupe réglée" de la presse (plans sociaux, concentrations, pages communes, multiplication des gratuits) "ne pose aucun cas de conscience au gouvernement de Villepin - Sarkozy" qui ne réagit pas aux "graves menaces" pesant sur le pluralisme, "mais au contraire les encourage". "Aujourd'hui la presse quotidienne nationale est en danger de mort: qui s'en soucie? Les titres meurent ou sont moribonds. Qui réagit? Ni la classe politique, ni le patronat de la presse, ni les intellectuels médiatiques bien pensants", affirme le SNJ-CGT. Le SNJ-CGT appelle "à un Grenelle de l'information pour que vive la presse, le pluralisme et, par conséquent, la démocratie".
Rédaction
11 juillet 2006
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