Paris est favorable à ce que Moscou puisse lancer ses vaisseaux Soyouz de la base européenne de Kourou (Guyane française), dans le cadre d'un partenariat euro-russe qui implique l'achat par Moscou de 36 avions Airbus, a-t-on appris lundi dans l'entourage du président Jacques Chirac. La question qui se pose est de savoir si la Russie s'associe à l'Europe pour donner naissance à un pôle euro-russe dans l'industrie aéronautique et spatiale ou bien si on laisse place libre aux initiatives de Boeing, a-t-on indiqué de même source, au deuxième jour de la visite du président français en Russie. Les entretiens franco-russes, conduits notamment avec la participation du vice-premier ministre Ilya Klebanov ont permis de bien progresser dans ce domaine, a-t-on encore indiqué. Les Airbus proposés à Moscou sont des avions que la Russie ne fabrique pas elle-même, a-t-on ajouté sans autres précisions. Il s'agit d'un partenariat favorable à la partie russe sur le plan industriel. Quant aux lancements de Kourou, les vaisseaux russes Soyouz ne concurrencent pas la fusée européenne Ariane, qui occupe un autre segment du marché, relève-t-on de même source. La décision sur cette question doit être prise par l'Agence spatiale européenne en novembre. La France plaidera pour un accord avec Moscou, à condition qu'une solution soit trouvée pour le financement du pas de tir de Kourou, et qu'il entre dans le cadre global du partenariat renforçant la place des Airbus sur le marché russe. Paris espère une décision rapide sur ces questions, après des discussions positives avec la partie russe, a-t-on encore indiqué dans l'entourage de M. Chirac, arrivé dimanche en Russie pour une visite de trois jours. Mardi, le président français doit visiter une usine fabriquant les vaisseaux Soyouz, à Samara, sur la Volga.
Rédaction
2 juillet 2001
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