L'Association française des opérateurs de réseaux et services de télécommunications (Aforst) a réagi mardi à la hausse de l'abonnement à France Télécom, dénonçant le "prix trop élevé du dégroupage total" qui ne bénéficie "qu'aux mieux lotis". L'abonnement à France Télécom est passé mardi de 13,99 euros à 15 euros par mois, après une première hausse en mars 2005, où il était alors à 13 euros. Il doit passer à 16 euros en juillet 2007. Dans un communiqué, l'Aforst, qui regroupe les opérateurs alternatifs, estime qu'"au moins la moitié des Français restent toujours prisonnière de l'abonnement téléphonique de France Télécom et de ses hausses de prix". Cette partie de la population ne peut bénéficier d'offres intéressantes de la part des opérateurs alternatifs en raison des tarifs trop élevés pratiqués par France Télécom, selon l'Aforst qui rappelle qu'elle "n'a cessé de demander sans succès la révision des tarifs du dégroupage total et la mise en oeuvre d'une offre de revente en gros de l'abonnement". "Compte tenu du prix trop élevé du dégroupage total, les opérateurs alternatifs ne peuvent proposer au public que des offres enrichies du type +triple-play+ (téléphonie, internet et/ou télévision)", relève l'Aforst qui dénonce aussi le tarif de la revente en gros de l'abonnement proposée par France Télécom, "trop élevé pour permettre à ses concurrents de faire baisser les coûts d'un ménage en matière de téléphonie autant qu'ils l'auraient pu". "Ainsi, seule la population qui dispose d'un ordinateur et qui a les moyens ou le besoin d'une offre multiservices peut choisir effectivement son fournisseur de téléphone", estime l'association, qui conclut: "la concurrence ne bénéficie qu'aux mieux lotis".