France 5 fera un effort particulier sur "l'exposition, la lisibilité et l'accessibilité" de ses documentaires à partir de la rentrée, indique Claude-Yves Robin, directeur de la chaîne. "Il nous est difficile de faire plus en volume. Donc, on augmente l'investissement pour la même quantité de documentaires. On préfère mieux financer que de se disperser en voulant en faire trop", a-t-il souligné dans un entretien à l'AFP. "Notre investissement en oeuvres françaises sera en augmentation, puisque nous y consacrerons 28,7 millions d'euros en 2006, contre 27,8 millions l'année dernière. Sur les 360 heures prévues en 2006, nous en avons signé 200", a précisé le directeur de cette chaîne publique spécialisée dans le documentaire. France Télévisions consacrera en 2006 un budget de 79 millions d'euros aux documentaires français et européens pour l'ensemble de ses chaînes. France 5 souhaite mettre à profit son arrivée sur le numérique terrestre, qui lui permet de passer d'une diffusion jusqu'à 19H00 sur l'analogique à une diffusion 24 heures sur 24, sur le numérique. "Même si aujourd'hui France 5 n'est reçu que par trois foyers sur dix en numérique, il faut s'y préparer", souligne Claude-Yves Robin. La chaîne prévoit la diffusion tous les jours en première partie de soirée d'un documentaire inédit de 52 minutes, un format auquel elle compte donner la priorité. France 5 mise aussi sur vidéo à la demande (VOD), et "les plate-formes de vidéos à la demande (www.france5.fr) et (www.lesite.tv) s'enrichissent", note Claude-Yves Robin. L'effort porte aussi sur la qualité des images. "Pratiquement tous les documentaires signés récemment ont été tournés en haute définition et livrés avec la possibilité d'être diffusés en HD", selon Claude-Yves Robin. Il souligne également la volonté de France 5 de rendre les documentaires "accessibles à tous" : 75% sont sous-titrés pour les sourds et malentendants. Parmi les programmes emblématiques programmés entre la rentrée de septembre et Noël, France 5 met en avant "Profession avocat", un documentaire de société de trois fois 52 minutes qui filme au quotidien cette profession, "Le Trésor des rois de Bactriane", qui retrace le voyage de ce trésor archéologique depuis la région afghane de Bactriane jusqu'à Paris, pour l'exposition prévue fin octobre au musée Guimet ou "L'aventurière", un docu-fiction de six fois 52 minutes, qui retrace les aventures imaginaires à travers le monde d'une jeune femme, émule de Tintin. Selon les chiffres de l'institut de mesure d'audience Médiamétrie, la part d'audience de France 5 est resté stable pour les 21 premières semaines de 2006, à 3,2%.