Dans un contexte économique qui reste porteur, le 17e marché du film documentaire Sunny Side Of The Doc se tient à La Rochelle du 27 au 30 juin avec une large place aux programmes tournés en vidéo numérique haute-définition pour "la télévision de demain". "Nous sommes des têtes chercheuses, notre modèle original, uniquement consacré aux documentaires, nous permet d'attirer producteurs et diffuseurs du monde entier", s'enthousiasme le commissaire général Yves Jeanneau. Ce dernier a créé cette manifestation en 1990 à Marseille, où elle se tenait jusqu'à 2005, avec le réalisateur Olivier Masson. Cette année, la surface du marché doublera, accueillant 55 pays, plus de 140 chaînes, soit 2.000 personnes, dont une forte présence asiatique (la chaîne japonaise NHK, des coréennes, une singapourienne, car, indique-t-il, "de même que pour la fiction, les nouveaux talents viennent d'Asie"). Dans un contexte économique très favorable, "avec des scores d'audience supérieurs à certaines fictions", explique Yves Jeanneau, ancien responsable de l'unité documentaires chez France 2, "les chaînes de télévision n'ont plus du tout la même attitude envers ces films". "Les masses financières investies par les télévisions ou le cinéma (sur des projets de documentaires) sont en hausse constante depuis une dizaine d'années", ajoute-t-il. Et l'apparition de la haute-définition numérique bouleverse la donne "en réduisant les coûts de production et en offrant aux téléspectateurs une qualité de son et d'image quasiment cinématographique". Doté d'un budget de 1,4 million d'euros, Sunny Side Of The Doc a noué des partenariats notamment avec le CNC, ARTE, le ministère de la Culture, le groupe France Télévisions et de nombreuses chaînes étrangères (BBC, ZDF, National Geographic...). Le prix "Olivier Masson" récompensera cette année un projet réalisé en haute-définition. Le numérique HD, "c'est la télévision de demain. Aujourd'hui, dans une coproduction internationale, on ne parle que de projets en haute-définition, il est capital pour la profession de s'atteler à cette problématique", assure M. Jeanneau. A cette fin, trois forums sont prévus sur ce thème et un village de la haute-définition sera entièrement dédié à cette "révolution technologique qui aura transformé d'ici cinq ans les modes de production et de consommation télévisuels".