Après une semaine de grève à France 3 Paris Ile-de-France pour protester contre la fermeture estivale de l'édition locale de Paris, la situation semblait bloquée hier mercredi entre la direction régionale et l'intersyndicale. Déclenchée pour une "durée indéterminée", la grève se poursuivait et un membre de l'intersyndicale estimait que "le dialogue social est rompu". La situation, selon lui, n'a pas "bougé d'un iota" après plusieurs rencontres avec le directeur régional Patrick Visonneau, contre qui une motion de défiance a été votée en assemblée générale. "Les salariés de France 3 Ile-de-France en grève déplorent l'indifférence et le mépris d'une direction régionale qui reste arc-boutée dans sa logique d'économie d'urgence", indique mercredi un communiqué des représentants syndicaux SNJ, CGT et CFDT. "Nous avons été avisés par la direction régionale que notre budget annuel ne nous permettait pas de boucler l'année 2001. Pour commencer à combler le trou, elle annonce à la hussarde et à la veille des congés d'été la fermeture temporaire du journal de Paris" (ndlr du 16 juillet au 20 août), poursuit-il. L'édition locale de Paris, depuis sa création en 1995 (date de la création du 6 minutes tout image), n'avait jamais été interrompue pendant l'été. De son côté, Patrick Visonneau a expliqué à l'AFP son "souci de ne pas être en dépassement budgétaire à la fin de l'année 2001", précisant que le budget de France 3 Paris-Ile-de France pour 2001 était de 165 millions de F, soit en augmentation de 10,6% entre 2000 et 2001. L'objectif, selon lui, est de "créer les conditions d'une dynamique de développement". La fermeture de la locale de Paris doit permettre notamment de "résorber la surchauffe" du mois de mars, les élections municipales ayant provoqué un "dépassement budgétaire". "Les moyens dégagés restent dans des objectifs d'information", a-t-il dit, affirmant être "prêt à revoir les organisations syndicales".