Une dizaine de jeunes sans emploi ont été recrutés puis formés pour créer un jardin dans l'un des plus beaux châteaux du Val de Loire, Cheverny: "La brigade des jardiniers", un feuilleton en six épisodes, suit mois après mois cette aventure humaine et très concrète. France 3 diffuse ce feuilleton le lundi soir à partir de ce 5 juin, à raison de deux épisodes par soirée, en contre-programmation face à la Coupe du Monde. Cette série déroule une aventure humaine et très concrète, puisqu'il s'agit de la réalisation d'un "chef d'oeuvre", selon les mots du propriétaire du château, le marquis Charles-Antoine de Vibraye. Il a accepté en 2005 un projet de la société de production Be Happy, soutenu par France 3 et la Région Centre: la réalisation d'un jardin à Cheverny (le château a un parc mais pas de jardin) par des jeunes en difficulté entourés d'une équipe de professionnels. Le tournage a démarré en novembre et se poursuit jusqu'à début juin. Le premier épisode explique la génèse du projet et présente certains des protagonistes professionnels: le marquis, mais aussi l'architecte-paysagiste Magali Fuchs, le chef jardinier Frédéric Vinson, et Jean-Pierre Eugénie, directeur du lycée horticole qui forme et héberge les jeunes. Il montre également le processus de "recrutement" des futurs jardiniers, via les lettres de candidature et les entretiens de motivation, qui révèlent des jeunes paumés mais combatifs. Le marquis, descendant direct des fondateurs du domaine, a dit banco, mais il reste inquiet. "Cheverny, on en hérite mais en fait on l'emprunte aux générations futures", explique-t-il. "On n'a pas le droit de tout bouleverser selon notre caprice". Charles-Antoine de Vibraye parle en siècles et peut citer le nom de ses aïeux sur des générations. Beaucoup des jeunes jardiniers vivaient au jour le jour avant de démarrer cette aventure. Le documentaire dessine cette confrontation entre deux mondes, sans s'apesantir ou tomber dans la caricature. On peut en revanche regretter une dramatisation de certains passages, avec force ralentis et plans sur un ciel d'orage. L'histoire est suffisamment forte pour ne pas nécessiter ces artifices. Au début, Cécile, Grégory, Nicolas et les autres avaient protesté contre une trop grande scénarisation et des caméras trop présentes. Puis, l'équipe de tournage s'est faite plus discrète. "A l'école, entre profs, la question de la télé-réalité, on se l'est tous posée", reconnaît le directeur du lycée horticole. Vincent Meslet, directeur des programmes de France 3, réfute le terme de "télé-réalité" pour ce reportage au long cours: "Il n'y a pas de vote du public, pas d'incursion dans la vie privée, pas de séquence instrumentalisée", souligne-t-il.
Rédaction
5 juin 2006
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