Les journalistes et techniciens de France 3 Paris Ile-de-France ont entamé depuis hier une grève d'une durée illimitée pour protester contre la fermeture de l'édition locale de Paris entre le 16 juillet et le 20 août, a-t-on appris auprès des syndicats et de la direction régionale. Répondant à l'appel de l'intersyndicale CFDT-CGT-SNJ, 61% des journalistes et 30% des techniciens, selon les syndicats (respectivement 43% et 37% selon la direction régionale), ont participé à la grève qui s'est traduite à l'antenne par l'absence d'informations régionales à Paris ce jeudi. La décision de fermer cet été l'édition locale de Paris (un format de six minutes en images), comme "beaucoup de confrères de la presse écrite, a été prise en raison d'une baisse de l'activité à Paris", a déclaré à l'AFP Patrick Visonneau, directeur régional de France 3 Paris Ile-de-France Centre. "Ces dispositions ne constituent en aucun cas une perte de potentiel et de moyens pour la région", assure-t-il par ailleurs. Les économies réalisées (175 jours de journaliste et 90 jours de technicien, selon les syndicats) seront reversées sur les programmes et l'information le reste de l'année". Les syndicats dénoncent dans un communiqué "une surchauffe permanente. Nous voyons nos conditions et la qualité de notre travail se dégrader de jours en jours". "L'insuffisance des effectifs pour le passage aux 35 heures se conjugue avec des objectifs nouveaux (édition du 12/14, un 52 minutes mensuel) sans moyens supplémentaires", ajoutent-ils. "Dans le cas présent, la direction a choisi sans concertation de sacrifier une édition de proximité, pourtant grande fierté de la chaîne", déplorent-ils. M. Visonneau, qui se dit "ouvert à la discussion", relève que "la même décision a été prise pour Orléans, sans conséquences".
Rédaction
22 juin 2001
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