Mediaset
 

Rédaction
21 avril 2006

Le groupe de télévision Mediaset, contrôlé par la holding Fininvest de Silvio Berlusconi, est préoccupé par la victoire du centre-gauche en Italie, mais veut croire en la sagesse du futur gouvernement vis-à-vis du groupe, a dit son président Fedele Confalonieri. "Nous avons quelques préoccupations", a déclaré M. Confalonieri à l'ouverture de l'assemblée générale du groupe. "Mais nous sommes convaincus que, quel que soit soit le gouvernement, il agira avec prudence", a ajouté le président du premier groupe privé de télévision, un proche du chef du gouvernement sortant. Le danger pour Mediaset, selon les analystes, viendrait d'un durcissement de la loi sur l'audiovisuel votée en 2004. Cette loi a permis à une société privée de posséder plus de deux chaînes de télévision nationales, ce qui est le cas de Mediaset, et d'assouplir le seuil sanctionnant l'abus de position dominante d'un groupe sur le marché publicitaire de la télévision. L'équipe de Romano Prodi a promis d'introduire plus de concurrence dans l'audiovisuel, mais assuré qu'elle ne viserait pas particulièrement le groupe Mediaset. "La campagne électorale a tout exagéré, y compris les attaques contre Mediaset et les menaces de redimensioner notre activité. Si l'on écarte les exagérations électorales, il reste cependant un fond d'attitude négative envers notre entreprise, considérée comme un sujet dominant dans l'audiovisuel", a dit M. Confalonieri. Le président de Mediaset a stigmatisé "la volonté de revanche, avec le prétexte du marché et du pluralisme de la concurrence, des principes que Mediaset a en réalité totalement respectés". "Des projets de réorganisation et de partage du riche secteur de la télévision italienne, analogique et numérique, apparaissent", a-t-il dit. Il a aussi affirmé que Mediaset n'avait joui d'aucun traitement de faveur sous le gouvernement Berlusconi. L'autorité de régulation de l'audiovisuel a épinglé plusieurs fois Mediaset, mais aussi la RAI, pour avoir dépassé le plafond maximum de 30% autorisé pour la récolte publicitaire à la fois entre 1998 et 2000 puis entre 2000 et 2003.

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