France 3 consacre la soirée du 18 avril à la lutte contre le cancer, avec Line Renaud en cancérologue dans le téléfilm "Le serment de Mado", suivi d'un débat animé par les journalistes spécialisés Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse, qui veulent avant tout "positiver". Line Renaud est Mado, la chef du service de cancérologie d'un grand hôpital public de province. Elle a mis au point un protocole qui permet de sauver quelques malades atteints du cancer, donnés comme perdus. Elle part à la retraite et transmet le relais à son gendre mais s'aperçoit rapidement que quelque chose se trame dans son dos. "Le serment de Mado", un film de François Luciani, aborde les liens (souvent de confiance mais parfois marqués par l'agressivité) entre les proches des grands malades et le personnel soignant, la question du coût des traitements, ou l'augmentation des procès intentés par les malades ou leur famille aux médecins --même si ces procédures restent rares en cancérologie--. Il faut toutefois passer sur une série d'invraisemblances. On peut par exemple douter qu'un procès contre un médecin puisse mettre en danger les finances d'un hôpital public, comme le prétend le directeur de l'établissement dans ce téléfilm, puisque les hôpitaux publics sont assurés pour ce genre de mésaventure. Difficile aussi d'oublier Line Renaud, malgré la blouse blanche et le jargon médical. Mais l'actrice joue son rôle de docteur courage fort en gueule avec une fougue et une telle absence de complexe qu'elle balaie les réticences. Le film se finit bien --et tant pis si dans la réalité le cancer dont souffre la jeune malade ne guérit que dans 10% des cas--. Car la soirée se veut résolument positive. "Le serment de Mado" sera suivi d'un débat, où les téléspectateurs poseront leurs questions par SMS à des médecins, dont Bernard Kouchner et le professeur David Khayat, président de l'Institut national du cancer (INCa). Cet organisme --cible de vives critiques depuis plusieurs semaines-- a été créé dans le cadre du plan anti-cancer destiné à réduire la mortalité par cancer de 20% d'ici 2007 et améliorer la prise en charge des malades. "Le principe de base est que nous voulons positiver. Nous voulons que les téélspectateurs sachent que le cancer n'est pas synonyme de mort", déclare Michel Cymes. La discussion s'organisera autour de quatre axes: la prévention, le dépistage et le diagnostic, le traitement, et la société face au cancer.
Rédaction
18 avril 2006
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