La croissance des ventes en téléphonie mobile de France Télécom ne permettra plus, en 2006, de compenser la baisse du chiffre d'affaires dans les autres activités du groupe, affirme le quotidien La Tribune dans son édition de jeudi, citant un document interne à l'entreprise. Selon ce document que s'est procuré le journal, "pour la première fois, le budget (2006, ndlr) de chiffre d'affaires (des activités fixes, mobiles et entreprises en France) intègre une décroissance". "Ceci signifie que la croissance du mobile - par ailleurs plus faible en 2006 que les années précédentes - ne permettra plus de compenser la baisse de chiffre d'affaires constatée sur les autres segments d'activité", poursuit le document. L'opérateur historique est confronté depuis plusieurs années à une concurrence du mobile et de la téléphonie sur internet. D'après ses propres estimations, "10% environ des clients pourraient ne plus payer l'abonnement téléphonique à France Télécom fin 2006, contre 2,5% fin 2005", d'après le document cité par La Tribune. Selon le journal, ce document a été présenté mercredi aux syndicats lors d'un comité central d'entreprise (CCE), par Louis-Pierre Wenes, en charge de l'activité opérationnelle en France, et Olivier Barberot, directeur des ressources humaines de l'opérateur. La direction du groupe a également présenté un projet de réorganisation de ses directions territoriales, selon une source syndicale. Lors d'un précédent CCE le 15 février, France Télécom a annoncé 16.000 suppressions d'emploi sur trois ans (22.000 "départs naturels", pas de licenciement et 6.000 recrutements), en même temps qu'un bénéfice net record de 5,7 milliards d'euros en 2005, en hausse de 89% sur un an.
Rédaction
30 mars 2006
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