La rédaction de France 3 Metz, en grève depuis mercredi pour dénoncer des "disparités de salaires", a mis fin à son mouvement vendredi soir "sans rien obtenir de concret", a-t-on appris samedi auprès des journalistes de la station locale. "Le mouvement se termine sans aucune avancée mais le combat continue", a indiqué un délégué SNJ-CGT, Jean-Christophe Dupuis-Rémond, au nom des salariés messins. Dans une motion, les journalistes de France 3 Metz "réaffirment la légitimité de leur demande d'attribution d'une prime fixe égale à celle qu'ont obtenue leurs collègues en 2002, les uns et les autres exerçant aujourd'hui leur métier, au quotidien, dans les mêmes conditions", et "dénoncent à nouveau la discrimination insupportable". Les grévistes indiquent avoir "rejeté les propositions d'aumône à 10 euros par jour par sujet régional" que leur a fait la direction après près de 7 heures de négociations, et décidé de reprendre le travail. Le SNJ-CGT dénonçait le fait que les journalistes nouvellement nommés au "pôle messin" de France 3 Lorraine-Champagne-Ardenne (LCA) ne bénéficient pas, contrairement à leurs collègues, de la prime dite de "BAV" (borne audiovisuelle) qui correspond à la réalisation de tâches inhérentes au travail au sein des stations locales excentrées de France 3: recherche de sujets, transmission par faisceau, surcroît de travail lié aux difficultés de montage notamment, selon le SNJ-CGT. La direction de France 3 LCA avait précédemment indiqué avoir établi pour les journalistes nouvellement nommés au pôle messin, au nombre de six, des contrats "non contestés par les intéressés et ne faisant référence à aucune prime d'éloignement".