Il s'appelent Adonis ou Ficoba. Le premier permet aux "flics du fisc" d'accéder à vos trois dernières déclarations d'impôts, le deuxième d'identifier vos comptes bancaires. Le ministère des Finances a permis aux caméras de "Lundi investigation" (Canal+) de rencontrer quelques uns de ces fonctionnaires pas comme les autres, à mi-chemin entre le policier et l'expert-comptable, qui traquent les gros fraudeurs. L'équipe de l'émission a été autorisée à les suivre partiellement à l'oeuvre, mais le droit de filmer s'arrête là où commence le secret fiscal, ou bien là où la discrétion est de mise pour ne pas compromettre une opération: on ne filme pas une perquisition. Diffusion ce soir sur Canal+ à 23H00. Le reportage démarre à Nantes, auprès de la Brigade de contrôle et de recherche (BCR), où douze personnes sont à l'origine d'une centaine de contrôles fiscaux chaque année. On apprend que plus leur rendement est important, mieux ils sont notés. Les "flics du fisc" sont habilités à obtenir des informations sur les contribuables auprès de n'importe quelle entreprise ou administration. Si officiellement le fisc assure utiliser les dénonciations de manière très marginale, un retraité reconnaît en avoir utilisé très régulièrement. Il raconte qu'il recrutait des informateurs à la sortie du Tribunal des Prud'hommes Le fisc utilise aussi des "aviseurs", l'équivalent des "indics" pour la police. Le reportage souligne que le fisc n'est pas à l'abri de l'erreur, donnant la parole à un homme qui a subi des contrôles fiscaux pendant dix ans suite à des dénonciations calomnieuses.
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