Agences spatiales, opérateurs et industriels ont tenu à Paris un premier atelier européen de réflexion sur l'élimination des satellites géostationnaires à la fin de leur mission, pour examiner les mesures à prendre pour que ces débris ne présentent pas de danger. Cette réunion, qui s'est tenue à Paris au siège du Centre national d'études spatiales (Cnes), a porté entre autres sur les satellites (télécommunications, sciences, observation de la Terre...), les risques présentés par les débris, les moyens de se débarrasser des engins devenus inutiles... Il existe déjà dans ce domaine un Code de conduite européen sur les débris spatiaux, qui complète les principes discutés dans le cadre de l'IADC (Inter Agency Space Debris Coordination Committee) et aux Nations Unies (Comité des Utilisations Pacifiques de l'Espace Extra-Atmosphérique). La population de débris gravitant autour de la Terre était estimée il y a un an par le Cnes à quelque 10.000 objets de plus de 10 cm, 200.000 objets entre 1 et 10 cm, et plusieurs dizaines de millions d'objets inférieurs au centimètre. Ces déchets peuvent aller du fragment d'écaille de peinture jusqu'aux derniers étages de lanceurs, en passant par des batteries ou des boulons. Pour les satellites en orbite géostationnaire, à 36.000 km d'altitude, les opérateurs procèdent déjà à des désorbitations, comme cela s'est produit pour Spot 1 en 2003 ou le satellite d'observation militaire Hélios 1-B en 2004. Il s'agit d'abaisser l'orbite du satellite pour que, à terme, il se désintègre dans l'atmosphère. Outre le Cnes, participaient notamment à l'atelier de Paris l'Agence spatiale européenne (Esa), l'opérateur européen de satellites Eutelsat ou le groupe industriel européen EADS Astrium
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