Le grand groupe audiovisuel public nippon NHK a annoncé la suppression sur trois ans de 1.200 emplois, soit 10% de ses effectifs, afin de réaliser des économies dans un paysage médiatique en plein bouleversement. La NHK a annoncé cette mesure mardi lors de la présentation de son plan triennal 2006-09. Selon la presse, les suppressions visent des postes de journalistes, de techniciens et de directeurs de programmes. Il s'agit du plus vaste plan social mené par la NHK depuis sa création en 1926. Quelque 550 postes seront purement et simplement supprimés et 650 autres "externalisés". La NHK prévoit une réduction de 385 postes dès l'exercice 2006-2007 (avril à mars). Le groupe audiovisuel, qui est financé par une redevance, espère ainsi réaliser une économie de 11 milliards de yens (78,6 millions d'euros) sur trois ans. La NHK cherche à réduire ses coûts en raison d'une compétition acharnée, notamment depuis l'apparition de services internet multimédias. En outre, elle est actuellement vivement critiquée pour plusieurs scandales de détournements de redevances et de fausses factures. Depuis quelques mois, des centaines de milliers de foyers japonais refusent de payer leur redevance télévisuelle par mesure de protestation. La NHK est également accusée d'avoir "censuré" sous la pression politique une émission sur les atrocités commises par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.