Le chiffre d'affaires des ventes de disques en France (gros hors taxes) a baissé d'environ 3% en 2005 alors que le volume des ventes s'est stabilisé, a indiqué le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP). Au détail, le marché a baissé de 8 à 10% en valeur mais s'est également stabilisé en volume, a précisé le SNEP, qui dévoilera l'intégralité des chiffres de 2005 le 23 janvier à Cannes, lors du Midem (marché international du disque et de l'édition musicale). Selon le syndicat, l'écart entre la baisse du marché en valeur et sa stabilisation en volume provient de la diminution du prix des disques, qu'il estime comprise entre 15 et 20% depuis deux ans. L'écart entre la baisse des chiffres d'affaires en gros d'une part et au détail de l'autre s'explique par le fait que "des disques ne sont pas vendus en magasin" et "de gros effets de stock", selon le président du SNEP, Gilles Bressand. "2005 est encore une année à la baisse", a commenté le directeur général du SNEP, Hervé Rony, selon qui la valeur du marché (gros hors taxes) se monte à quelque 1 milliard d'euros en 2005 (1,5 milliard au détail). Les producteurs de disques attribuent la chute que connaît le marché depuis quelques années (-35% de chiffre d'affaires depuis octobre 2002) essentiellement au téléchargement sur internet via les réseaux "peer to peer" (P2P). Selon le SNEP, le marché de la musique numérique (téléphonie mobile et internet) a augmenté en 2005, pour représenter quelque 30 à 35 millions d'euros (deux tiers venant de la téléphonie mobile, un tiers d'internet), environ quatre fois plus qu'en 2004 (8 millions). "On est dans une phase où les pertes du marché physique continuent alors qu'en même temps, elles commencent à peine à être compensées par le numérique. 2005 est une année bascule, on est encore très fragile", a ajouté M. Rony.
Rédaction
18 janvier 2006
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