Le pdg du groupe de médias News Corp, Rupert Murdoch, a refusé de se prononcer sur les négociations avec General Motors pour une prise de contrôle de l'américain DirecTV, relevant simplement que le processus était "très lent". "Je ne sais vraiment pas" comment les négociations se termineront, a déclaré le magnat australo-américain des médias dans une interview sur la chaîne financière CNBC. "Nous sommes dans un processus très lent", a-t-il ajouté, en se donnant quelques semaines pour y voir plus clair. Rupert Murdoch a rejeté par ailleurs les accusations du sénateur américain John McCain, estimant qu'une prise de contrôle de DirecTV par News Corp pourrait conduire à "une concentration de pouvoir comme ce pays n'en a pas connu depuis William Randolph Hearst"(1863-1951). "J'ai parlé à John et lui ai dit : John, c'est ridicule", a indiqué le pdg de News Corp sur CNBC. "Nous sommes une fraction de la taille d'AOL Time Warner", a-t-il ajouté dans une référence à son concurrent Time Warner qui a fusionné avec le numéro un des services internet AOL. DirecTV, numéro un de la télévision par satellite aux Etats-Unis, compte dix millions d'abonnés. Rupert Murdoch, qui possède un puissant réseau de télévision par satallite en Asie, Amérique latine et Europe mais manque d'un tel pilier aux Etats-Unis, mène depuis plusieurs mois des négociations complexes avec General Motors et sa filiale Hughes Electronics, qui possède DirecTV. News Corp propose de fusionner sa filiale de télévision par satellite, Sky Global Networks, avec DirecTV afin d'en prendre le contrôle. Rupert Murdoch a indiqué par ailleurs qu'il n'était pas intéressé par le portail Yahoo, considéré comme une cible potentielle de rachat par un groupe de médias. "Ils peuvent se détendre", a-t-il dit à l'intention des dirigeants de Yahoo.
Rédaction
16 mai 2001
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