Le ministre de l'Economie et des Finances Thierry Breton, ancien PDG de France Télécom, s'est dit vendredi "extrêmement serein", au lendemain de la condamnation des trois opérateurs français de téléphonie mobile pour entente illicite. M. Breton était interrogé en marge d'un point presse sur la demande de son ancien ministre délégué à l'Industrie Patrick Devedjian d'élargir aux années 2003 et 2004 l'enquête du Conseil de la concurrence qui a permis de condamner Orange (branche de téléphonie mobile de France Télécom), SFR et Bouygues Telecom. "On vous en parlera, mais vous voyez que je suis extrêmement serein", a assuré le ministre, qui a présidé France Télécom d'octobre 2002 jusqu'à sa nomination au gouvernement en février 2005. "Si vous avez des questions à poser à M. Devedjian posez-les lui directement", a-t-il ajouté. Selon le rapport du Conseil de la concurrence, un "Yalta des parts de marché" aurait été évoqué lors d'un comité exécutif d'Orange réunissant le 28 octobre 2002 les dirigeants d'Orange en présence de M. Breton, qui venait de prendre les rênes de France Télécom. Selon le compte-rendu de cette réunion, cité par le Conseil, M. Breton avait attiré "l'attention sur le risque réglementaire résultant d'une part de marché à 49,6% (voire 49,8%)". En cas de dépassement des 50% de parts de marché, Orange, en tant qu'opérateur dominant, risquait notamment de voir ses tarifs réglementés. Le Premier ministre Dominique de Villepin a affirmé jeudi que M. Breton n'avait "rien à voir" avec cette affaire. Un démenti relayé par France Télécom. A la mi-septembre, M. Breton avait assuré n'avoir "jamais entendu parler" d'un tel "Yalta des parts de marché
Rédaction
2 décembre 2005
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