L'interdiction de diffusion de Radio France internationale (RFI) en modulation de fréquence (FM) en Côte d'Ivoire, en vigueur depuis plus de quatre mois, pourrait être levée dans "quelque temps", a estimé à Abidjan Antoine Schwartz, Président directeur général de RFI. La diffusion de RFI en FM avait été suspendue le 15 juillet par le Conseil national ivoirien de la communication audiovisuelle (CNCA, organe officiel de régulation) en raison d'un traitement jugé "non professionnel" d'événements de l'actualité ivoirienne. "On a fait un point sur les relations entre RFI et la Côte d'Ivoire", a déclaré à la presse M. Schwartz, à l'issue d'une heure d'entretien avec le président ivoirien Laurent Gbagbo. "Je crois pouvoir dire que le rétablissement de la diffusion de nos émissions pourrait être chose faite dans quelque temps", a-t-il poursuivi, soulignant que le "président Gbagbo voit de façon favorable le retour à une émission normale de RFI à Abidjan". Il n'a pas donné de date précise, indiquant que cela dépendait d'"une décision du CNCA". Les émissions de RFI diffusées sur le bouquet CanalSatellite Horizons avaient été également interrompues fin juillet. La diffusion en FM de RFI en Côte d'Ivoire a été plusieurs reprises suspendue depuis la tentative de coup d'Etat de septembre 2002 contre le président Gbagbo par la rébellion des forces nouvelles (FN). La radio a fermé son bureau régional à Abidjan après la mort de son correspondant Jean Hélène, tué par un policier le 20 octobre 2003 d'une balle dans la tête à Abidjan. Le sergent Théodore Dago Séri, reconnu coupable, avait été condamné à 17 ans d'emprisonnement. Interrogé sur la réouverture de ce bureau, le PDG de RFI a indiqué que "tôt au tard nous aurons une meilleure couverture de l'information ivoirienne en étant présent plus qu'on ne l'est actuellement à Abidjan", sans donner plus de détails. M. Schwartz, qui doit rencontrer les responsables du CNCA, a souligné que RFI avait "une ligne qui est de respecter un certains nombres de principes déontologiques. Plus que jamais nous serons fidèles à nos principes".