Ségolène Royal, ministre déléguée à la Famille, a annoncé la création prochaine d'un "collectif interassociatif" pour prévenir la violence à la télévision concernant les mineurs. Ce collectif devrait réunir des représentants d'associations des familles (dont l'Union nationale des associations familiales, UNAF), ainsi que de l'école et de la télévision. Il travaillera, a-t-elle précisé, à un projet de manifeste qui sera à la fois "une refondation des valeurs et des responsabilités de chacun" et un ensemble de propositions concrètes aux chaînes de télévision et aux radios. La ministre a annoncé la création de ce collectif à l'issue d'une table ronde sur la prévention des violences concernant les mineurs avec des représentants des chaînes de télévision et de radios (France Télévision, TF1, M6, Canal+, Skyrock, NRJ...). "Les enfants et les ados ne sont pas ni de simples consommateurs d'images, ni de simples sujets éducatifs, ils sont aussi des acteurs futurs de la société que nous construisons", a-t-elle souligné. "La société tout entière se saisit aujourd'hui de ce débat à l'occasion certes d'une émission controversée (ndlr Loft Story), mais le résultat c'est que tout le monde en débat, et cela je trouve que c'est une excellente chose", a déclaré la ministre, refusant toutefois de s'exprimer sur l'émission elle-même. "Il y a une prise de conscience sur le type de société que nous construisons aujourd'hui", a-t-elle ajouté, soulignant que la France compte neuf millions d'enfants de moins de quinze ans et qu'un "enfant passe autant de temps en moyenne devant la télévision qu'à l'école". "Au bout du compte on se pose toujours la question de savoir si le téléspectateur est tiré vers le haut ou vers le bas", a poursuivi Ségolène Royal, assurant qu'il "ne s'agit pas d'ériger des normes, des interdits et des y-a-qu'à".
Rédaction
12 mai 2001
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