France 3
 

Rédaction
7 novembre 2005

La chaîne France 3 a décidé de ne plus annoncer dans ses journaux nationaux le nombre de voitures incendiées lors des violences urbaines, a déclaré lundi le directeur général adjoint chargé de l'information de France 3, Paul Nahon, lundi sur Europe 1. Interrogé sur l'effet d'entraînement des images des violences à la télévision, M. Nahon a indiqué que France 3 adaptait (sa) "façon de rendre l'actualité tous les soirs, que ce soit en région ou sur le national de façon très pragmatique". "Ce rôle de l'image est présent dans notre esprit depuis le début (...) Chaque jour, notre tactique évolue. Par exemple, la question qu'on s'est posée aujourd'hui très concrètement, c'est de savoir si on continue à donner le nombre de voitures qui brûlent", a expliqué M. Nahon. M. Nahon a estimé qu'il était encore possible pour un journaliste de couvrir les violences urbaines "à condition de le faire avec discernement, avec responsabilité, ce que (France 3) essaie de faire chaque soir en banlieue". "On se pose des questions tous les jours", et ceci "depuis le début, depuis 11 jours exactement", a-t-il dit. "De quelle façon on couvre? Qu'est-ce qu'on doit montrer, rapporter? Est-ce qu'on le droit de faire de l'auto-censure, de la censure? Est-ce qu'on doit tout montrer, tout expliquer? Voilà à quoi on est confronté depuis 11 jours", a précisé M. Nahon. Questionné sur l'analyse de l'association SOS Racisme qui a reproché dimanche à certains médias de présenter les violences urbaines "comme une guerre civile" et les habitants des banlieues comme "des sauvages", M. Nahon a affirmé que, "pour France 3 et France 2, c'est faux".

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