L'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI) s'est élevée contre la mise à disposition par la maison de disques Warner Music d'éléments du nouvel album de Madonna en exclusivité sur les réseaux mobile, internet et fixe de France Télécom. "Favoriser (...) les opérateurs télécoms dans un marché où ces derniers vont devenir les concurrents directs des enseignes historiques du disque revient à les désavantager au plan commercial alors même que leur métier principal est la vente de biens culturels, dont la musique", estime l'UPFI dans un communiqué, craignant que ce type d'opérations exclusives conduise à un "affaiblissement des disquaires". L'UPFI souhaite que "l'ensemble des nouveautés soit disponible simultanément auprès de tous les disquaires en ligne". Les clients de France Télécom peuvent progressivement découvrir depuis fin septembre sur les réseaux mobile, internet et fixe de l'opérateur, des éléments du nouvel album de Madonna (extraits du premier single, etc.), "Confessions on a dance floor", alors qu'il ne sortira que le 14 novembre. Ce dispositif exclusif, qui s'inscrit dans le cadre d'un accord global signé en mai entre France Télécom et Warner Music, a suscité plusieurs réactions négatives. La semaine dernière, passant outre l'exclusivité, le groupe Virgin Megastore a mis à disposition sur sa plateforme de téléchargement internet (virginmega.fr), et sans autorisation de Warner, le nouveau single de Madonna, "Hung up", qui ne pouvait normalement être téléchargé que via Wanadoo (le réseau internet de France Télécom). Virgin Megastore s'est ainsi attiré les foudres de l'opérateur de téléphonie et du Syndicat national de l'Edition phonographique (SNEP), qui a évoqué un "acte de contrefaçon". Par ailleurs, le Syndicat des détaillants spécialisés du disque (SDSD, qui représente les intérêts des détaillants spécialisés du disque et compte parmi ses membres les enseignes Virgin Stores ou FNAC), a également protesté contre l'exclusivité accordée par Warner à France Télécom.