Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
4 mai 2001

Le président de TF1 Patrick Le Lay a jugé "fondamental" l'assouplissement des contraintes capitalistiques imposées aux groupes privés pour la future télévision numérique hertzienne. "Pour nous, l'abandon de la limite de 49 % est un point fondamental", a déclaré M. Le Lay devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) qui l'entendait sur le renouvellement de l'autorisation de sa chaîne. Le gouvernement a annoncé fin avril l'aménagement du dispositif qui devait interdire à tout actionnaire de détenir plus de 49 % du capital d'une chaîne de la future télévision numérique hertzienne. Celle-ci doit permettre de recevoir à compter de Noël 2002 jusqu'à 36 chaînes sur une installation classique, en ajoutant un terminal numérique spécifique. Si l'abandon de la règle des 49 % est "acté par la loi, nous déposerons certainement, en dehors de TF1, 4 demandes supplémentaires voire 5 ou 6", a poursuivi M. Le Lay. "Nous ferons le plein avec ce que vous (le CSA, NDLR) nous donnerez si on peut y mettre nos chaînes détenues à 100 %, y compris une chaîne comme TV Breizh", a-t-il insisté. Parmi les chaînes détenues en totalité par le groupe TF1, figurent TV Breizh, Eurosport et LCI dont M. Le Lay avait prévenu qu'il n'avait aucune intention de céder la majorité du capital pour se lancer dans l'aventure du numérique hertzien. Si la législation ne devait pas être modifiée, le groupe TF1, a-t-il indiqué, "utilisera bien entendu les possibilités offertes" pour la diffusion de sa chaîne du même nom en numérique hertzien. M. Le Lay n'a en revanche pris aucun engagement dans ce cas de figure sur les quatre autres canaux qu'il pourrait revendiquer. L'Assemblée nationale débattra mercredi en première lecture du nouveau texte qui maintient le principe des 49 %, garantie de pluralisme aux yeux du gouvernement, mais en réserve l'application aux seules chaînes dont l'audience moyenne annuelle dépassera 3 % de l'audience totale des chaînes de télévision.

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