Dominique Baudis, président du Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA), estime "indispensable" que la future chaîne française d'information internationale (CFII) "puisse être regardée par les téléspectateurs français". Interrogé à ce sujet dans "Questions d'Info" sur LCP-Assemblée nationale, le président du CSA a déclaré qu'on ne pouvait "pas demander aux gens de financer une chaîne qu'ils ne regarderont jamais". "J'espère que cette chaîne existera un jour", a-t-il ajouté à propos d'une CFII "encore dans les limbes". A propos de l'élection par le CSA en juillet du président de France Télévisions, Patrick de Carolis, qui a succédé à Marc Tessier, M. Baudis a affirmé : "il y a eu des pressions, mais elles ne s'exerçaient pas en faveur de Patrick de Carolis, donc on a choisi en toute indépendance". "Une fois que nous l'avons choisi, c'est à lui de remplir pleinement sa mission, en toute indépendance et liberté. Il choisit le chef de cabinet qui lui convient, cela ne nous regarde pas", a-t-il dit, soulignant que "nous ne vivons plus à l'époque de l'ORTF" et que le CSA n'est pas "l'actionnaire" de France Télévisions. Interrogé sur la volonté exprimée par M. de Carolis de ne plus procéder à "la location de grilles par appartements", le président du CSA a estimé que c'est "un gage de liberté et d'indépendance de programmation de ne pas affermer des tranches de programmes". Evoquant la candidature malheureuse de la chaîne KTO sur le numérique terrestre, il a souligné que s'il y avait eu "un projet réunissant l'ensemble des confessions, il aurait été incontournable parce que de nature à intéresser un large public".
Rédaction
14 octobre 2005
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