Les priorités de Radio France internationale (RFI) sont l'Afrique, le Moyen-orient et l'Europe, "dans cet ordre", a expliqué son PDG Antoine Schwarz lors de la conférence de presse de rentrée de la radio, estimant que la totalité des langues de RFI "ont leur importance". Pour l'Afrique, M. Schwarz a cité plusieurs priorités : développer les contenus spécifiques, améliorer le confort d'écoute et poursuivre le développement du réseau FM, renforcer la couverture rédactionnelle et être "encore plus près" du public avec une politique de déplacement de l'antenne. RFI espère notamment améliorer sa diffusion au Maghreb. Au Maroc, la radio est candidate pour l'obtention de 10 fréquences. La nouvelle grille de la filiale arabophone RMC Moyen-Orient sera expliquée lors d'une autre conférence de presse et sera mise en place à la fin du ramadan. En Europe, où "RFI est assez présente, nous pensons qu'il y a quelque chose à faire avec cet atout formidable que constitue ce réseau", a indiqué M. Schwarz. La nouvelle grille de RFI, qui entrera en fonctionnement à partir du passage à l'heure d'hiver, s'articulera autour de journaux généralistes à "l'heure ronde" et de journaux spécialisés (régionalisés) à la demie, a expliqué Bernard Brigouleix, directeur de l'information. Trois nouvelles émissions font leur apparition : les magazines "Rivages" sur la Méditerranée (le dimanche) et "Sur la route" (le vendredi) ainsi qu'un "Journal de l'Union européenne" diffusé tous les jours. A la question de savoir si RFI était intéressée dans le cas d'une éventuelle remise à plat par le Premier ministre Dominique de Villepin du projet associant sous sa forme actuelle France Télévisions et TF1, il a répondu: "On est évidemment intéressés. Je dirais même un peu plus qu'intéressés, on se sent concernés". "La CFII, si elle existe (...), a la même mission (que RFI, ndlr), qui est vraiment d'exprimer la vision française de la société française, sur l'actualité internationale, en français comme en langues étrangères". Il a estimé que ce serait "étonnant qu'on ne puisse pas associer d'une manière ou d'une autre" RFI. M. Schwarz a estimé que RFI pouvait avoir vocation à faire partie du capital de la chaîne, chose qui lui paraît "plus difficile à envisager pour une agence de presse". Il a précisé lors de la conférence de presse qu'il n'avait pas eu de contacts avec le Premier ministre sur la CFII, mais qu'il en avait eu avec "son entourage". Le PDG de France Télévisions Patrick de Carolis estime de son côté que France Télévisions, avec l'aide d'Euronews, TV5 et l'Agence France-Presse, doit être "le moteur" de la future chaîne.
Rédaction
12 octobre 2005 à 01h00
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