Les syndicats SNRT-CGT et SNJ-CGT de Radio France Internationale (RFI) appellent l'ensemble des salariés de la radio à observer une grève de 24 heures, mardi, dans le cadre de la journée d'action interprofessionnelle. La CGT de RFI appelle à cesser le travail "pour la sauvegarde de tous les emplois, pour l'intégration des précaires, l'arrêt du jeu pervers avec les +délais de carence+, pour l'augmentation des salaires" et "le rattrapage des disparités salariales avec Radio France", selon le communiqué. Le syndicat se mobilise également "pour le maintien de RFI comme service public de l'audiovisuel, contre les délocalisations et la transformation de (cette) radio en +fournisseur de services+". Il veut aussi défendre la convention collective de l'audiovisuel public et s'oppose au contrat nouvelles embauches (CNE). Le comité d'entreprise de RFI, qui s'est réuni jeudi, doit poursuivre cette réunion lundi, a-t-on appris par ailleurs auprès de la CGT. Le PDG de RFI, Antoine Schwarz, a présenté jeudi aux représentants du personnel un projet de réorganisation des rédactions en langues étrangères de RFI qui en compte 18, selon la CGT. Le syndicat a indiqué que le PDG souhaitait conserver toutes les langues, mais certaines n'existeraient que sur internet. En outre, M. Schwarz envisage de "décentraliser" certaines rédactions en développant des filiales locales, comme celles de Roumanie ou d'Allemagne. Il a également évoqué le partenariat annoncé pour plusieurs langues avec la radio allemande Deutsche Welle "avec l'objectif de faire travailler des équipes en commun pour avoir des programmes harmonisés", selon la CGT. Ce projet représente "un danger pour RFI qui est une radio française et qui risque de devenir une radio européenne", a dénoncé la CGT, "très inquiète pour l'avenir du service mondial de RFI". "On ne peut pas accepter que (le PDG) démantèle la boutique", a ajouté le syndicat.
Rédaction
2 octobre 2005
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