L'année 2004 a été la meilleure depuis 2001 pour les exportations (ventes et préventes) des programmes audiovisuels français, selon une étude menée par TV France International (promotion des programmes français à l'étranger) et le Centre national de la cinématographie (CNC) . En hausse de 8,7% par rapport à 2003, ces ventes et préventes ont rapporté 149,3 millions d'euros, ce qui semble confirmer, souligne l'étude, "la sortie de crise" diagnostiquée en 2003. Par rapport à 2003, les ventes ont progressé de 3,7% et les préventes de 24,5%. "Sans retrouver le niveau exceptionnellement haut des années 2000 et 2001, les distributeurs et producteurs français semblent avoir mis en place les conditions d'une croissance solide qui porte aujourd'hui ses fruits", soulignent les auteurs de l'étude. Le documentaire et l'animation sont les principaux vecteurs de cette croissance des ventes, avec une "dynamique de hausse confirmée" pour le documentaire et un "retour à la croissance" pour les ventes de programmes d'animation. Le contexte reste en revanche "difficile" pour les ventes de fiction. Au plan géographique, on assiste à un renforcement de la zone Europe, qui s'est toujours imposée comme la zone privilégiée pour les ventes de programmes audiovisuels français, avec notamment un succès en Europe centrale et orientale. Sur le continent américain, la dynamique des ventes de programmes français au Canada compense le repli de l'Amérique latine. Selon les auteurs de l'étudee, "2004 s'avère être une année noire pour les importations en Amérique du sud". Sur les autres marchés internationaux, les ventes sont en repli, à l'exception d'une "croissance soutenue" du Moyen-Orient (+9,4%). En ce qui concerne les préventes, la hausse est particulièrement spectaculaire au Canada. En 2004, la production de fiction et d'oeuvres d'animation a renoué avec une croissance importante de son activité, tandis que l'on assistait à un "repli de l'activité" sur le segment du documentaire et du spectacle vivant. Alors que les coproductions internationales d'initiative française progressent en 2004 grâce à l'animation, celles d'intiative étrangère se tassent en raison d'un recul important de coproductions de fiction. Au plan géographique, on assiste à une "contraction" des apports canadiens et à un bouleversement de la hiérarchie au sein de la zone Europe, alors que le reste du monde est porté par le Japon. Le repli de la zone des Amériques est ainsi largement imputable à la contraction des apports canadiens (-22,3 MEUR). En Europe, l'Italie, qui était à la quatrième place en 2003, s'impose désormais comme le principal partenaire financier des fictions françaises, devançant l'Allemagne dont les investisements sont en réduction. En ce qui concerne le reste du monde, l'activité repose essentiellement sur les pays asiatiques, où l'étude signale le retrait de la Corée, la forte croissance des investissements japonais (+184,6% à 3,7 MEUR) et la stabilité de la Chine.
Rédaction
7 septembre 2005
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