Les Etats membres de l'Union européenne ont désormais l'obligation de s'assurer que les déchets électriques et électroniques soient collectés et recyclés, selon une directive (loi) européenne entrée en vigueur samedi. Tous les citoyens européens doivent ainsi pouvoir se défaire de leurs appareils électroménagers usagés lorsqu'ils achètent un nouveau produit, d'après cette directive sur la collecte sélective et le recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) qui date de 2003. En outre, des points de collecte doivent être prévus, sans frais pour le consommateur. La directive vise notamment le petit et le gros électroménager (réfrigérateurs, radiateurs électriques, climatiseurs, réveils,...), l'informatique (ordinateurs, imprimantes, calculatrices...), la téléphonie (fixe, portable), l'éclairage, les jouets, les matériels et outils grand public (radios, TV, camescopes, appareils photo, hi-fi, tondeuses...), etc... Selon des chiffres de la Commission européenne, chaque Européen produit en moyenne chaque année entre 17 et 20 kg de déchets électriques et électroniques, un volume en augmentation de 3 à 5% par an. Ces produits sont particulièrement polluants et recèlent souvent des composants toxiques (plomb, mercure, cadmium, brome, etc.). Par ailleurs, les produits commercialisés dans l'Union après le 13 août doivent porter un insigne indiquant au consommateur qu'ils ne peuvent être jetés à la poubelle. A ce stade, tous les Etats membres à l'exception de la France, du Royaume Uni, de la Pologne et de Malte ont communiqué à l'exécutif européen les mesures prises pour appliquer cette directive, selon un document de la Commission diffusé cette semaine à la presse. Le coût global de mise en oeuvre de cette directive est estimé à entre 500 et 900 millions d'euros par an pour l'ensemble de l'UE, selon Bruxelles.
Rédaction
14 août 2005
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