L'action Iliad montait mardi, grâce à un bond de ses facturations de nouveaux services internet au deuxième trimestre, le fournisseur d'accès à internet Free comptant 1,3 million d'abonnés à l'ADSL à fin juin et visant le cap des 1,5 million d'ici fin 2005. A 12H12 (10H12 GMT), l'action Iliad gagnait 2,77% à 35,25 euros dans un marché en hausse de 0,23% à 4.467,14 points. Iliad, maison mère de Free, vise 1,5 million d'abonnés à l'ADSL à fin décembre et en comptait déjà 1,31 million à fin juin, comme attendu par les analystes, ce qui lui a permis d'augmenter de 49% son chiffre d'affaires du deuxième trimestre, à 174,71 M EUR. "Les services à valeur ajoutée de la Freebox (TV, internet, téléphone, ndlr) continuent de très bien performer: ils rapportent désormais 4,7 euros par mois par abonné Freebox et relèvent donc les recettes moyennes par abonné de plus de 15% (contre +10% au premier trimestre)", a salué Jean-Michel Salvator, l'analyste de Fideuram Wargny. En revanche, les marges de la téléphonie "se dégradent comme prévu" et cette activité représente "moins de 10% du résultat opérationnel avant amortissements, contre 30% il y a seulement 2 ans", a relevé l'analyste. Sur le premier semestre, les ventes d'Iliad ont progressé de 52% à 337,83 M EUR, et le groupe espère un résultat d'exploitation avant amortissements des immobilisations "au-dessus de 90 M EUR". Iliad a confirmé ses "objectifs clés" pour 2005, en particulier rester le premier concurrent de France Télécom sur l'ADSL résidentiel, malgré la récente fusion entre Cegetel et Neuf Télécom, et dégager un excédent de trésorerie disponible à partir du second semestre. "Les marges d'Iliad se normaliseront au fur et à mesure que le marché de l'ADSL en France passera d'une phase pionnière à une phase industrielle", ont commenté les analystes de Natexis, pour qui "le point d'inflexion" est déjà franchi. Le groupe entend parallèlement maintenir ses efforts d'investissement et vise plus de 70% d'abonnés dégroupés d'ici au 31 décembre, contre 67% aujourd'hui, a noté Jean-Michel Salvator. Le dégroupage consiste pour Iliad à se passer des services de France Télécom pour acheminer lui-même le transit internet vers ses propres abonnés, en installant des boîtiers, dits "DSLAM", dans les noeuds du réseau télécom les plus proches de ces abonnés. Iliad prévoit ainsi d'achever d'ici fin 2005 la modernisation de son réseau, par la migration de 100% des DSLAMs vers les technologies de l'ADSL2+ et devrait selon les analystes défendre efficacement ses parts de marché. "Iliad a une part de marché sur les nouveaux abonnés de 17%, niveau identique à sa part de marché totale (17,4%)", ont souligné les analystes de Natexis.