Le dégroupage total qui permet aux abonnés au téléphone et à internet de s'affranchir de France Télécom a augmenté de 68% au deuxième trimestre 2005, selon le tableau de bord trimestriel publié vendredi par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. "Le dégroupage total gagne du terrain", s'est félicité l'Arcep qui demande toutefois à France Télécom d'améliorer encore les procédures pour permettre aux opérateurs alternatifs comme Free, Neuf Telecom, Alice, Club-Internet d'assurer une bonne qualité de service auprès de leurs abonnés. Au 30 juin, on comptait en France 2.239.526 lignes dégroupées, dont 2.073.942 en dégroupage partiel et 255.584 en dégroupage total, selon le décompte de l'Arcep. L'Arcep va "porter une attention particulière dans les semaines à venir" sur la procédure mise en place par France Télécom pour assurer le service après vente des lignes des lignes dégroupées. Les indicateurs de qualité de service, que l'opérateur historique doit désormais publier chaque mois, montrent en effet que si l'opérateur livre dans les délais les lignes dégroupées, la procédure pêche, en revanche, dès que survient un problème, ce qui est très pénalisant pour les abonnés. Ainsi en juin, 96% des lignes ont bien été livrées à temps aux opérateurs alternatifs, mais seulement 53% des lignes qui ont posé problème ont été traitées dans les délais contractuels (deux jours après le dépôt de la signalisation par l'opérateur alternatif). L'Autorité constate depuis quelques mois un "tassement de l'extension géographique du dégroupage en métropole, avec 64 nouveaux répartiteurs dégroupés sur les six derniers mois contre près de 150 au cours des six mois précédents. Au 1er juillet, 976 répartiteurs ont été livrés par France Télécom aux opérateurs alternatifs. Désormais les nouvelles zones dégroupées le sont essentiellement grâce au soutien des collectivités territoriales (Oise, Pyrénées Atlantiques, Loiret, Alsace, etc.), relève l'Arcep.
Rédaction
24 juillet 2005
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