Marc Tessier, PDG sortant de la holding France Télévisions, a planché le premier, lundi après-midi, à huis clos devant les neuf membres du Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA), avant les quatre autres candidats sélectionnés qui doivent être entendus mardi. Le CSA, qui a commencé ces auditions pour la présidence de France Télévisions, dans "une ambiance grave et attentive" indique-t-on au CSA, devrait en principe arrêter et rendre public son choix mercredi, à l'issue d'une assemblée plénière. M. Tessier a été entendu pendant une heure et quart, temps également imparti aux autres candidats. Le candidat retenu doit obtenir au moins cinq voix, soit les suffrages de la majorité des membres qui s'expriment à bulletin secret. Si personne ne remplit cette condition, les deux candidats ayant eu le plus de voix au premier tour sont pris en compte pour un deuxième tour. En cas d'échec, la procédure se poursuit selon des modalités non fixées, avec appel éventuel à une autre candidature. Les noms les plus souvent cités pour la présidence de France Télévisions (qui regroupe les chaînes France 2, France 3, France 4 et France 5, ainsi que la société audiovisuelle Réseau France Outre-mer RFO), sont ceux du président sortant Marc Tessier, 58 ans, qui peut se prévaloir d'un bilan "globalement positif" et de l'animateur-producteur Patrick de Carolis, 51 ans. Face à ces deux favoris, la productrice et énarque Simone Halberstadt-Harari, 52 ans, qui se présente comme "une femme de programmes" et "un chef d'entreprise" à la tête de TéléImages depuis 1983, se veut "l'outsider" de la course. Elle sera auditionnée mardi matin, avant Patrick de Carolis, présentateur du magazine culturel emblématique de France 3 "Des racines et des ailes". L'après-midi, ce seront le journaliste Norbert Balit et l'ancien PDG du groupe Midi Libre José Frèches. Le président du CSA Dominique Baudis, interrogé sur la procédure, a souligné qu'aucun critère particulier n'était fixé par la loi pour désigner le futur président et que chaque membre du Conseil se prononcerait "en son âme et conscience". Le futur président de la holding sera nommé pour un mandat de cinq ans. La SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) a regretté lundi que le CSA ait choisi une procédure à huis clos "pour examiner les candidatures et les projets en lice".