Les syndicats CGT et CFDT de la Société française de production (SFP), en voie de privatisation, ont demandé par écrit un entretien à Marc Tessier, président de France Télévision, a indiqué à l'AFP Antonio Gomez, secrétaire CGT du comité d'entreprise. Cette demande fait suite aux déclarations de M. Tessier sur la chaîne câblée Bloomberg Télévision. Selon Antonio Gomez, le président du groupe public a exprimé son souhait "de conserver la SFP dans le giron du service public". Toujours de même source, Marc Tessier a déclaré: "je suis partisan que nous nous réunissions tous sous l'égide du CNC (Centre National de la Cinématographie) ou du ministre compétent dans le domaine industriel pour voir quelles mesures nous pouvons prendre les uns et les autres pour participer à l'organisation de ce marché qui est complétement déstabilisé à l'heure actuelle. Et d'ailleurs la SFP en est la première victime". Réunie en assemblée générale vendredi dernier, une centaine de salariés de la SFP a été informé de cette demande d'entretien. En outre, les salariés ont adopté à l'unanimité une délibération, présentée en comité d'entreprise, stipulant que la décision du gouvernement de privatiser la SFP est "une hérésie économique, un scandale politique et une provocation sociale". "S'il n'y pas de réponses positives, nous passerons à des actions plus musclées. Nous attendons que les autres conflits sociaux prennent fin pour nous faire entendre davantage" a déclaré M. Gomez.
Rédaction
17 avril 2001
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