Le président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy (PS) a indiqué mercredi, lors d'une conférence de presse, qu'il avait saisi le CSA avant l'enregistrement de l'émission sur l'A380 diffusée le 12 juin par France 2, pour pouvoir "participer au plateau", alors qu'il était initialement invité à "assister" à l'enregistrement. Les conditions de réalisation de l'émission spéciale "A380, l'envol d'un géant", enregistrée le 3 juin dans l'usine d'assemblage, à Toulouse-Blagnac, font l'objet d'une polémique après la saisine du CSA par le président du conseil général de Haute-Garonne Pierre Izard (PS), et le refus du bureau de l'agglomération du Grand Toulouse, droite et gauche mêlées, de verser une subvention d'environ 150.000 euros à la maison de production de Michel Drucker. M. Izard avait refusé de venir à l'enregistrement, dénonçant notamment le fait que Philippe Douste-Blazy, président de l'agglomération du Grand Toulouse, "soit la seule personnalité à intervenir sur le plateau", alors que le département a été "un des initiateurs et des signataires du protocole d'accord" du projet A380. M. Malvy a confirmé que dans un premier temps il avait reçu une invitation de la production et du Grand Toulouse à "assister" à l'enregistrement. "L'A380 à Toulouse, c'est un effort conjoint de l'agglomération, présidée alors par Dominique Baudis, le département et la région: j'ai appelé la chaîne et le CSA dont la réponse a été immédiate" a expliqué M. Malvy. "Le CSA a estimé inadmissible que le Grand Toulouse soit le seul à s'exprimer, j'ai su que je pourrai participer au plateau et j'y suis allé, pour l'A380, tandis que mon ami Pierre Izard n'a pas souhaité bénéficier de ce +raccrochage" a ajouté le président de région. Quant à la proposition de subvention, M. Malvy a déclaré: "je n'ai pas imaginé un instant que l'agglomération se verrait présenter la facture, mais si on m'avait fait payer j'aurai sauté au plafond, surtout venant d'une chaîne de service public".
Rédaction
30 juin 2005
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