Une grève d'avertissement de 59 minutes a perturbé vendredi soir la diffusion du journal national de France 3, en raison d'un mouvement à l'appel du SNJ-CGT. Le syndicat "demande la création d'un magazine d'information généraliste pour développer le travail fourni dans les journaux télévisés". Le "19-2O" a été remplacé par un journal "tout images", sans présentateur, rapide survol de l'actualité en images. Interrogée par l'AFP, la direction a évalué, selon une première estimation, à 4 journalistes sur 221 et 15% de techniciens le nombre de grévistes à la rédaction nationale. Les plateaux n'ont pu être réalisés, pour des raisons techniques, en raison du mouvement. Dans un communiqué, le SNJ-CGT indique que "depuis des années, l'activité de l'Unité de Fabrication (UF) du siège de France 3 diminue". Elle entraîne "une sous-activité dangereuse ayant des conséquences inévitables sur l'emploi", poursuit le communiqué. Le syndicat demande "à la direction de France 3 et au Président de France Télévisions de se conformer à leur mission de service public, et de s'engager à mettre en place dès la rentrée un magazine d'information réalisé par les journalistes de la rédaction nationale, et fabriqué par l'UF". Vendredi, s'est tenu un CE extraordinaire consacré à la baisse d'activité de l'UF. Le SNJ-CGT, avec le SNRT-CGT et la CFTC, avaient appelé l'ensemble des journalistes à faire grève vendredi de 19h30 à 20h30 par "solidarité" avec leurs collègues de l'UF.