Les journalistes des syndicats CFDT et SNJ de France 3 ont souligné leur neutralité dans le choix du futur président du groupe France Télévisions que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'apprête à désigner le 6 juillet. "Au moment où se déroule la procédure de désignation du président de France Télévisions, la CFDT et le SNJ n'entendent pas participer au choix de leur +patron+", précise un communiqué commun. Les deux syndicats s'étonnent que le secrétaire général du Syndicat national de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT)-CGT Charly Kmiotek ait cru nécessaire de remercier le président sortant Marc Tessier pour son action à l'occasion d'une réunion du comité central d'entreprise de France 3, le 14 juin. Le SNRT-CGT "est libre d'apporter son soutien à qui bon lui semble, mais cela ne saurait engager la majorité des organisations syndicales du groupe France Télévisions où la CGT ne représente que 4 sièges sur 16". Pour sa part, Charly Kmiotek a indiqué à l'AFP que le groupe France Télévisions, confronté à d'autres groupes privés (Canal+, TF1, M6), avait besoin d'une politique "cohérente". Selon le SNRT-CGT, France Télévisions peut "se développer ou disparaître" en fonction du choix du président et de ses collaborateurs. Le CSA doit tenir compte "au premier plan" "de ce paramètre-là", estime le syndicat. "Je revendique le droit de contester la politique d'un employeur lorsque les préoccupations des salariés sont oubliées ou méprisées. De la même sorte, je revendique le droit de remercier un chef d'entreprise qui a pris en compte les aspirations du personnel et l'intérêt général", écrit par ailleurs Charly Kmiotek dans une lettre ouverte.