Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a écrit à TF1, France Télévisions, Canal+ et M6 sur la répartition des temps de parole dans le cadre de la campagne en vue du référendum du 29 mai, pour les mettre en garde sur les déséquilibres constatés entre le 4 avril et le 20 mai. Les copies de ces lettres ont été communiquées mercredi à l'occasion du point de presse mensuel du CSA. Le Conseil y indique "qu'il a pris bonne note des rééquilibrages intervenus" depuis ses dernières remarques, mais souligne certaines sous-représentations. Dans sa lettre à TF1, le CSA relève ainsi "à nouveau, toutes catégories d'émissions confondues (journaux télévisés et magazines), une sous-représentation des Verts". Dans sa lettre au groupe public France Télévisions, le CSA souligne à nouveau "une sous-représentation du Front national dans les émissions de France 2, une sous-représentation des Verts et du PCF dans les émissions de France 3 et une sous-représentation du PCF et du Front national dans les magazines d'information de France 5". Dans sa lettre à Canal+, le CSA relève dans les magazines d'information "à nouveau une sous-représentation du Front national" ainsi que l"insuffisance des temps de parole accordé aux partisans du non au sein de l'UMP". Dans les autres émissions de Canal+, le Conseil "relève à nouveau une sous-représentation de l'UMP et des Verts, ainsi que l'insuffisance du temps de parole accordé aux partisans du non au sein de l'UMP et du PS". Dans sa lettre à M6, le Conseil constate "à nouveau une sous-représentation de l'UDF et du MPF". Le "oui" a bénéficié jusqu'ici d'environ 57% du temps de parole et le +non+ de 43%, a précisé Francis Beck, conseiller chargé du pluralisme et de la déontologie de l'information, rappelant qu'il s'agit d'une addition de minutes à prendre avec des pincettes, dans la mesure où l'audience varie fortement selon les chaînes et l'heure. Le CSA a indiqué par ailleurs que le Conseil d'Etat avait débouté un citoyen qui contestait la décision du CSA de ne pas comptabiliser le temps de parole du Président de la République. Dans sa décision du 13 mai, le Conseil d'Etat considère que "en raison de la place qui, conformément à la tradition républicaine, est celle du chef de l'Etat" (...) "le Président de la République ne s'exprime pas au nom d'un parti ou d'un groupement politique". Le CSA a par ailleurs adopté mardi une recommandation selon laquelle "à partir de la veille du scrutin à 0 heure, il est interdit de diffuser ou de faire diffuser par tout moyen de communication audiovisuelle tout message ayant le caractère de propagande électorale". Le Conseil demande aux radios et télévisions de "ne pas diffuser de résultats partiels ou définitifs" avant la fermeture du dernier bureau de vote, DOM-TOM compris. Le CSA leur demande enfin de préciser que les résultats définitifs seront ceux proclamés par le Conseil constitutionnel.
Rédaction
26 mai 2005
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