RFO
 

Rédaction
20 mai 2005 à 01h00

Le président Jacques Chirac sera l'invité aujourd'hui d'une émission spéciale de Réseau France Outre-mer (RFO), société du groupe France Télévisions, consacrée à l'Europe et à l'Outre-mer. Selon un communiqué de RFO, "l'émission d'une durée de trente minutes sera illustrée par une série de reportages réalisés par les stations régionales de RFO permettant d'aborder les différentes facettes des relations entre l'Europe et l'Outre-mer français". L'interview, précise ce communiqué, "sera réalisée vendredi au palais de l'Elysée et diffusée le même jour sur les Télés pays (premier canal de RFO), en première partie de soirée après les journaux du soir, sauf en Nouvelle Calédonie et à Wallis et Futuna où, en raison du décalage horaire, elle sera programmée le samedi soir. Cette émission sera également reprise sur les antennes radio de RFO. L'émission sera diffusée en métropole sur France ô, la chaîne câble et satellite éditée par RFO, vendredi, à 19h00, après le journal de l'Outremer. Cette annonce a suscité mercredi des critiques de la part de partisans du non à gauche. Dans un communiqué commun, Christiane Taubira, députée PRG de Guyane, Elie Hoarau, secrétaire général du Parti communiste réunionnais, Axel Urgin, ancien secrétaire national du PS à l'Outre-mer, et Stéphane Pocrain, ancien porte-parole des Verts, ont dénoncé des "pressions des pouvoirs publics sur le corps électoral de l'Outre-mer". D'autre part, la Confédération des syndicats autonomes (CSA), puissante dans les stations de RFO des départements et territoires d'outre-mer a adressé mercredi une "lettre ouverte au PDG de France Télévisions" Marc Tessier, estimant que la règle électorale est "applicable pour toutes les chaînes sauf pour RFO", où "propagande et information" sont "du pareil au même". Le CSA espère que le PDG de France Télévisions mettra un terme à "cette sournoise opération médiatique d'Etat, orchestrée par la direction de RFO aux ordres du ministère de l'Outre-mer" et empêchera "la diffusion de cette captation hors la loi de la campagne référendaire". De son côté, la Société des Journalistes de RFO en métropole estime qu'"à une semaine du scrutin, cette intervention présidentielle pose un problème d'équité" et "dégage un fort parfum de propagande". Elle refuse de cautionner "cette émission clandestine et demande que les règles élémentaires du journalisme soient respectées: équité, pluralisme et impartialité".

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