L'assemblée générale du personnel du Radio France Internationale (RFI), réunie jeudi à l'appel de l'intersyndicale CFDT-CGT-SNJ-FO, a condamné dans une motion adoptée à l'unanimité "la censure exercée à l'encontre de la rédaction dans l'affaire Borrel". Elle exige "la remise en ligne dans les 24 heures" d'un article du journaliste David Servenay, "tel qu'il a été validé le 29 avril par le directeur de l'information". Cet article, retiré du site internet de la radio, portait sur la mort suspecte, initialement classée comme suicide mais que certains considèrent être un crime, du magistrat français Bernard Borrel, retrouvé mort en 1995 au pied d'un ravin à Djibouti. L'assemblée générale dénonce "l'attitude des directions dans cette affaire qui porte atteinte aux principes déontologiques du journalisme et qui va à l'encontre de la charte de RFI". Elle "exige des explications et exprime sa défiance vis-à-vis de la présidence et de l'ensemble de la direction". Interrogé par l'AFP, Jean-Baptiste Mattéi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ministère de tutelle de RFI, avait déclaré, à propos de cette accusation de censure: "le ministère des Affaires étrangères n'a pas connaissance des faits mentionnés dans votre question". Selon le porte-parole, "RFI s'exprime en toute indépendance, comme l'ensemble des médias en France". Pour sa part, la direction de RFI, interrogée mercredi par l'AFP, avait indiqué qu'elle ne pouvait pas faire de commentaire sur "une question qui relève du fonctionnement interne de la rédaction".
Rédaction
20 mai 2005 à 01h00
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