Gilles Kaehlin, démissionnaire mardi du poste de directeur des moyens généraux de Canal+ pour répondre aux accusations d'avoir fait surveiller des salariés du groupe dont l'auteur des Guignols Bruno Gaccio, affirme qu'il n'a "jamais demandé d'enquêter sur Gaccio", dans un entretien au Figaro. "Je n'ai jamais demandé à qui que ce soit d'enquêter sur lui. Au reste, je n'aurais pas eu besoin de passer par la police si jamais j'avais voulu savoir à qui il téléphonait. Comme un millier de salariés de Canal+, Gaccio possède un téléphone SFR payé par l'entreprise, dont le relevé des appels m'est très normalement adressé chaque mois. Je n'avais donc qu'à regarder le sien - ce que je n'ai pas fait", indique l'ex Monsieur sécurité de Canal+. "Je consteste avoir consigné par écrit le moindre renseignement sur cette personne (Bruno Gaccio, ndlr) et je n'ai vu aucune des photos prises, semble-t-il, dans son intimité", affirme M. Kaehlin, refutant avoir connaissance de preuves que Pierre Martinet dit détenir pour étayer les accusations qu'il porte dans son livre "Un agent sort de l'ombre". "Nombre de mes accusateurs ont en commun de compter parmi les +historiques+ de Canal+ qui ont dû quitter la chaîne et peuvent en concevoir une certaine aigreur. Quant à Martinet qui reconnaît dans son livre être spécialisé dans les +coups tordus sophistiqués+, je me demande s'il n'est pas télécommandé", avance-t-il. M. Kaelhin affirme avoir décidé de mettre un terme au contrat de Pierre Martinet, ancien membre de la DGSE qu'il avait embauché fin 2001 pour enquêter sur le piratage, parce qu'il avait "par excès de zèle filé" Michel Rocher, alors directeur technique de Studio Canal, "avec son véhicule personnel sans en avoir reçu l'instruction". "Le groupe m'avait demandé de me renseigner" sur M. Rocher, indique toutefois M. Kaehlin. M. Rocher a porté mardi plainte contre X, suite au livre de M. Martinet, a indiqué son avocat, Me Etienne Lesage.
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